On parle souvent du modèle éducatif des pays nordiques, et, tout comme l’éducation bienveillante, beaucoup critique en estimant que cela crée des enfants rois qui ne savent pas gérer la frustration. Nous allons tenter de vous expliquer la vraie vision suédoise que nous trouvons très inspirante !
Tout d’abord, nous tenons à remercier le compte Instagram de Marion Cuerq qui nous a sensibiliser et nous apprend beaucoup ! Nous vous invitons à le consulter pour vraiment connaître en profondeur leur vision de l’enfant, c’est essentiellement son travail que nous allons résumer ici.
La Suède est dans le Top 10 des enfants les plus heureux dans le monde (selon l’ONU)
La Suède est l’un des pays où les gens sont les plus heureux du monde, enfants et adultes figurent dans le top 10 (ONU) ! Alors que notre cher hexagone est en 21ème position. Le 1er étant la Finlande, si on veut être heureux, va falloir avoir froid !
En ce qui concerne nos marmots, il faut noter que la Suède est le premier pays au monde à avoir légiféré contre les châtiments corporels, en 1979. Quasiment tous les jeunes n’ont jamais reçu de fessée, et ils ne comprennent même pas que cela existe. Toute la société est centrée sur l’enfant et ses besoins, les adultes ne les considèrent pas comme manipulateurs, capricieux ou colériques. Ils les voient pour ce qu’ils sont : des enfants, avec le développement qui leur est nécessaire, et surtout les accompagnent à devenir des adultes sains.
Seul l’adulte est responsable de sa relation avec l’enfant, même si celui-ci est adolescent !
Qu’est-ce que l’horizontalité des relations décrite par Marion Cuerq ?
En France, on considère qu’un enfant est sous l’autorité (ahhh l’autorité on adore) de l’adulte. Il doit obéir, écouter. Ce qui, chez nos amis Suédois, est le signe d’un enfant qui n’est pas respecté dans son intégrité, qui n’a pas la possibilité de s’exprimer. Nos voisins utilisent l’empathie, et non la punition, pour faire passer le message et agir sur le comportement de leurs enfants.
L’horizontalité des relations demande à l’adulte de se positionner à hauteur d’enfant.
Marion Cuerq raconte l’exemple d’une dame qui attend le bus avec son bébé en bras et son fils plus grand qui joue à taper dans la neige. Alors que le bus arrive, son fils ne veut pas arrêter de jouer avec la neige. Là où, chez nous, nous aurions certainement la chance (ironie) d’assister à une mère épuisée qui s’énerve et tire un enfant hurlant par le bras (ok, pas tous les parents !), la dame demande à son fils s’il s’amuse bien et s’il préfère attendre le bus suivant, qui arrive dans 5 minutes. Chose que l’enfant accepte.
En France, on a le sentiment que arranger nos enfants, ne pas les brusquer et respecter leurs envies, revient à être faibles, manipulés par de petites personnes, qui, bientôt, dévorerons notre âme. Alors qu’en réalité, il s’agit simplement de respect.
En Suède, l’éducation positive n’existe pas : cela s’appelle l’éducation.
Et, j’aimerais dire à tous ceux qui clament « moi aussi, j’ai pris de baffes et j’en suis pas mort » que, en France, un enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents. (source : France Inter)
Donc, cette culture de la punition, largement vantée sur les plateaux télés, dans les magazines aux titres accrocheurs sur les enfants rois ou leur « l’éducation bienveillante j’en ai ma claque » etc. mène à cautionner les parents qui « craquent » et « collent une baffe de temps en temps ». Non, cela n’est pas une manière d’éduquer, c’est une agression et comme il est interdit de frapper son voisin, il est interdit de frapper sa famille.
Les enfants sont vulnérables, ils ont besoin que l’on respecte leurs droits, c’est notre devoir.
La hauteur d’enfant est le pilier de l’éducation à la Suédoise
A la naissance de leur enfant, le gouvernement leur envoie un livre sur l’éducation ! et bien sûr, sans parler de comment les contrôler mais sinon comment s’épanouir avec son nouveau né.
Toute la société est tournée vers les enfants : des fruits gratuits proposés dans les supermarchés, des aires de jeux, des messages bienveillants…
Les enfants suédois sont élevés dans l’écoute, l’empathie et le respect, ce qui fait d’eux des adultes qui ne prônent pas leur autorité, qui évite les conflits et respectent les décisions d’autrui. Ils n’ont pas de problème de frustration ou de toute-puissance, et cela fait de leur pays l’un des plus heureux du monde.
En France, nous sommes encore bien loin du compte, surtout dans les réseaux mainstream, où est toujours mis en avant le côté « pauvre petit parent fatigué », mais il est de la responsabilité de l’adulte d’entretenir une relation saine avec l’enfant, et non le contraire.
Alors, oui, avoir des enfants, c’est épuisant, on peut faire des erreurs (dont la violence ne fait pas partie), mais il faut savoir s’excuser, ne pas reproduire, pour permettre à l’enfant de grandir en sécurité. Si notre société était plus tournée vers le bien de nos petits humains, il serait beaucoup plus simple d’intervenir dans l’espace public face aux violences faites aux enfants (et le sujet peut s’étendre aux femmes, aux minorités etc.)
Si le sujet vous parle, Marion Cuerq en a écrit un livre, et, heureusement, on trouve de plus en plus d’articles sur l’éducation suédoise !
N’hésitez pas à me dire en commentaire ce qui peut parfois vous « sortir de vos gonds » et quelles sont vos méthodes pour toujours placer l’intégrité de vos enfants en priorité !