Aujourd’hui, j’avais envie de vous partager un sujet qui me travaille en ce moment : la jalousie entre frères et soeurs… Bientôt, notre fille va agrandir la famille, et avec cette nouvelle petite personne, de nombreuses questions se posent : comment notre fils va accepter de partager ses parents ? Surtout moi, sa maman qu’il réclame toutes les 5 minutes environ ? Sachant que même son père ne peut me faire un câlin sans voir notre petit bonhomme s’interposer. Et pourtant, notre fils est cool, il partage tous ses jouets, donne ses bouts de bois aux autres enfants… J’espère fortement qu’il le prendra bien ! Mais, dans le doute, je me suis renseignée, et je me suis dit que, peut-être, cela pourrait vous intéresser !
La jalousie – définition : nom féminin – Sentiment hostile qu’on éprouve en voyant un autre jouir d’un avantage qu’on ne possède pas ou qu’on désirerait posséder seul. (dictionnaire Le Robert)
Si votre enfant se sent donc délaissé au profit de ce petit être fraîchement arrivé, il risque de ressentir de la jalousie. La meilleure chose à faire dans un premier temps est de reconnaître son sentiment, accepter qu’il agisse de manière hostile, car il se sent mis de côté. Et, si un bébé arrive, il sera forcément mis de côté, donc ses ressentis sont totalement justifiés !
Il ne faut en aucun cas nier sa frustration sinon essayer ensemble de trouver comment l’atténuer, voir la faire disparaître !
Quelques pistes pour atténuer la jalousie
1 – Passer du temps avec chaque enfant
La vie file de plus en plus vite, mais, pour le bien de nos bambins, il faut trouver le temps. Un moment, régulièrement, avec chacun de ses enfants, individuellement. Ces moments doivent être de qualité, sans parler des conflits familiaux, mais plutôt des instants partagés autour d’une activité, d’une discussion, d’une balade… Tout dépend de ce qu’ils aiment faire !
Surtout, pendant ces moments, n’hésitez pas à lui dire combien il est spécial, combien vous l’aimez, sans comparer à l’amour pour son frère / sa soeur, uniquement pour lui.
2 – Ne pas comparer !
Ce qui va être le plus difficile je pense, éviter de dire « tu fais le bébé comme ta soeur ? » ou « regarde ton frère comme il est grand, il mange tout seul… » je crois que vous avez compris le genre de comparaison, qu’on peut faire sans même s’en rendre compte, et qui risque de créer les bases pour une jalousie.
3 – Être équitable et non égalitaire !
On entend tout le temps qu’il faut prôner l’égalité, mais je ne suis pas du tout d’accord avec ça, surtout depuis que j’ai vu ce dessin qui, je trouve, représente bien mon propos :
Bon, passons sur l’inclusion qui est un autre sujet tout aussi important ! Il faut faire comprendre à chaque enfant que l’on répond à ses besoins particuliers, et non à une norme « comme ta soeur / frère ». Selon l’âge, ils ne mangent pas les mêmes quantités. Ou selon l’instruction, l’un aura éventuellement besoin de plus de temps de révision par exemple. Il ne faut pas hésiter à dire à l’autre de communiquer sur ses besoins et que l’on prendra le temps nécessaire pour lui ensuite. Et non, dix minutes chacun !
Cela marche aussi pour les mots d’amour, on n’aime pas ses enfants l’un autant que l’autre, mais chacun d’une manière particulière, unique.
Et s’ils se chamaillent ?
Petits ou plus grands, vivre ensemble provoque forcément des disputes. Les parents sont bien mal placés pour juger (n’est-ce pas ?) Donc, il est impossible de les éviter, mais il faut poser des limites : aucune violence n’est tolérée, ni verbale, ni physique.
Il vaut mieux éviter d’incriminer l’un ou l’autre des enfants, plutôt faire un tir groupé : « vous dépassez les limites », cela évitera de créer un sentiment d’injustice et une envie de vengeance.
Leur dire que l’on a confiance en eux pour trouver une solution à leur problème, que nous sommes là pour les aider à régler le conflit et que, bien sûr, ils ont le droit de ne pas d’accord.
Ici, on ne pratique pas du tout le système de la récompense, aller sur le pot permet de devenir continent et maître de son corps, pas d’obtenir un carré de chocolat ! Je pense que toutes ces récompenses favorisent la compétition et donc la jalousie…
Comment les faire s’entendre malgré tout ?
Ici, je pense mettre en avant l’autonomie de mes enfants. Essayer de faire participer au maximum mon fils dans la vie de sa soeur, il pourra nous aider à la changer, à lui raconter une histoire le soir, par exemple. Uniquement s’il en a l’envie bien sûr.
Et lorsqu’ils seront plus grands, j’imagine des moments de partage le soir, par exemple qu’ils racontent ce qu’ils ont aimé faire dans leur journée, seuls ou ensemble, puis avec les autres personnes qu’ils auront côtoyés.
Ils se disputent tout le temps, est-ce normal ?
Et oui, rien de plus normal, ni même de plus sain, que de se disputer ! Sortir ses émotions permet de vivre plus sereinement. Mais, pour que le conflit s’apaise, il faut toujours le régler et non rester sur des colères inexprimées.
Notre rôle de parent, mais aussi d’humain en général, sera donc de les aider en ce sens. Petits comme ados, faire reformuler les raisons de la colère, les inviter à une écoute des besoins et ressentis de l’autre, puis essayer ensemble de trouver des compromis, permettra de calmer le jeu, d’apaiser et de trouver les solutions pertinentes.
Et ça, jusqu’à la prochaine fois !
Comment ça se passe chez vous ? Vos enfants vous rendent-ils fous avec leurs disputes ou c’est ambiance zen ?